Lac ECHO [Mission de ralliement pseudo suicidaire]

Un voile devant mon visage. Un rayon de soleil perse la voûte. Une voûte ? Comment cela ? Je suis dans un vaisseau… Non… la capsule de secours… je n’y suis pas arrivé à temps…

Je suis bercé doucement… Je pourrais me laisser bercer comme cela éternellement.

- Mais que suis-je entrait de penser-là, fais-je en un grognement.

J’essaie de me lever, me cogne la tête. Je laisse échapper un soupir de douleur, grogne encore. Et ça me revient, tout un coup, comme un poing en plein visage – chose que j’ai déjà, malheureusement – expérimenté.

Je suis dans mon Asclépios. La frégate ECHO 01 était perdu… j’ai aidé les passagers à rejoindre les capsules de sauvetage… Les pilotes… J’essayais de sauver les pilotes… coincés… coincé dans la cabine… Puis… et puis quoi ? Je ne sais pas…

Un clapotement me tire de ma rêverie. Je ne sais pas qu’est-ce que c’était. De l’eau ? Comment ça de l’eau ? Allons ? Je suis dans l’eau ? Je remercie brièvement le concepteur de mon MechA. Il flotte. Et il marche encore. Je suppose que l’eau a amorti le gros de la chute. Je ne sais même pas quelle chute… ? J’ai du tomber. La frégate tombait, elle. Elle a dû se briser en morceau dans l’atmosphère, et j’ai du tomber. Une chance qu’il y avait… un lac. C’est un lac. Je n’aurais eu aucune chance sur la terre ferme. Broyer à mort.

La mort… Peut-être aurais-ce été mieux ? Non, me dis-je, Waenen, ressaisi-toi, ça ne te ressemble pas d’être pessimiste.

Je remets l’Asclépios à la verticale, regarde autour de moi, analyse la situation. Des débris jonchent les rives. Parmi ceux-ci, je reconnais le poste de pilotage, avec un frisson d’horreur, je réalise que les pilotes doivent encore être pris à l’intérieur.

La propulsion du MechA marche – je remercie encore le Ciel que ses concepteur aient fait une telle merveille technologique -, je dirige le MechA vers les ruines. Son pied heurte vite le fond, le lac ayant une pente des plus douce. Dès que je le peux, je me mets à courir.

Le sas est encore bloqué – raison pour laquelle les pilotes étaient emprisonné à l’intérieur. Cette porte doit être encore plus résistante que ma machine. Je pense vite – il y a peu de temps. Il me vient en un éclair l’image que les parties protégeant le module on du fondre dans l’atmosphère et éclater à l’impacté C’est probablement ma seule chance de sauver les pilotes…

HRP : Je peux TOUT faire en manuel... ok, j'vais pas te donner la chance de me faire planter...


Un grésillement. Le projecteur du bras droit (l'intact) fourni brièvement deux éclat de lumière, puis s'éteignit. Je jure entre mes lèvres, puis essaie celui du bras gauche (l'endommagé). Ma peur devient réalité : il lâche une étincelle, une petite explosion, puis plus rien. Je vais devoir sortir.

Faire vite, aussi. Je ne vois aucun mouvement, et je commence à m'inquiété. Mon esprit maintenant concentré oublie - ou plus précisément, fait fi - de ma situation actuelle, à savoir perdu au milieu de nul part sur une planète, pour ce que ça peut faire, tout aussi perdu, entouré de qui sait quelles créatures... quoique ce dernier point soit un peu plus excitant que les autres.

J'ouvre le module de contrôle du MechA, qui me fait la grâce de s'ouvrir après un coup de pied. Prenant ma lampe et la trousse portable du Asclépios, je descends, et me précipite vers les pilotes. Je montre précautionneusement, mais en hâte, l'épave, pénètre par l'ouverture que j'ai moi-même créé, et illumine la scène, prêt à porter secours aux malheureux.

Je fus quelque peu perplexe devant l'immensité - relative - de l'épave. De l'extérieur, j'étais certain qu'il ne restais pas grand chose du poste de pilotage et de ses environs. Pourtant, il semblais que la structure c'était enfoncé plus profondément que je ne l'aurais cru possible. Le couloir sur-éclairé descendais doucement. La lumière de la torche éclairait - le bout du couloir , une avalanche de débris comblant le trou fait par la séparation avec l'arrière ?

Le bruit me fit sursauter, et je ne pus m'empêcher de porter les mains à ma ceinture. Bien sûr,mon arme n'y était pas. Où l'avais-je laissé, déjà ? Mon instinct, ma formation de médecin étaient toutefois plus forts que la peur de l'endroit qui commençait à m'envahir - plus j'y pensais, plus il me semblait impossible que qui que ce soit ait survécu à un tel désastre. Les murs fissurés, le métal torturé de la structure en témoignait : le choc avait été terrible. Pourtant... Un cri ?

Finalement, je mis le pied dans le carré des officiers - la porte étant hors d'état.

Que vois-je ?

Manifestement, au vu du léger dévers qui faisait loi dans l'appareil il avait du se poser sur l'arrière. Peut être que les moteurs et la salle des machines à l'extrême fin de l'appareil étaient détruits. Mais ici même le vaisseau à part quelques cassures était en bon état pour un atterrissage catastrophe. Peut être que les boucliers de l'appareil avaient aidés à amortir le choc. Mais ce n'était pas le plus urgent, car n'écoutant que son courage, Waenen avait pénétré tant bien que mal une jambe dans le carré des officiers.

Très vite, hors de son champ de vue deux mains s'aggripèrent à la jambe, suivies d'un halètement. Une voix rauque d'avoir trop criée lui dit :

- Pitié .... gh ... Aidez-moi. J'ai mal.

La torche braquée sur la provenance de cette voix, le médecin put voir l'officier des communications, une large balafre ouverte sur le front et manifestement une de ses jambes avait été broyée sous une armoire en métal. Un miracle qu'il soit encore en vie, peut être secourable, mais il fallait se presser. Devant la lueur de la torche il détourna le regard et dit, en sanglotant :

- Hey ! Vous croyez pas que j'en ai assez pris dans la gueule comme ça ? Faites quelque chose bordel !

Un sursaut me secoua quand la main s'agrippa à ma cheville.

Un main sur mon épaule. Pressante. Je me laissais guider par elle, hagard. Ma maman... ou est ma maman ? Et mon papa ? Je veux mon papa et ma maman ! Mais ils ne sont pas là... Où qu'ils sont... ?

Je me penchais vers le malheureux. Il était évident qu'il était e état de choc : si ce n'aurais pas été le cas, il ne serait tout simplement pas aussi « bien portant ». L'exclamation qui lui avait échapper quand j'avais braqué ma lumière sur lui en témoignait. Sa jambe, bien que broyé, était complète. Ce qui n'était peut-être pas une bonne chose. Des fragments d'os broyés trouaient sa peau, et toute la jambe était ensanglantée. Je ne pouvait simplement rien faire pour lui avec mon matériel.

Je pris en vitesse un bracelet anesthésiant dans un des médiblocs que j'avais en bandoulière, et le mis au poignet de la victime. Je pris ensuite un bandage, que je serrais solidement au dessus de la cuisse en guise de garrot.

L'officier était devenu légèrement comateux. Encore conscient, mais ne réagissant pas aux stimuli extérieurs. Je le pris par l'épaule, et tantôt le trainant, tantôt le guidant, je l'emmenais vers mon MechA, vers son salut.

Le tout sans quitter l'électrocardiogramme à l'oeil. Je n'avais plus qu'un seul médibloc, le second était devenu encombrant.


médibloc : une utilisation chaque ? Un seul bracelet anesthésiant ou plus ?

[Medibloc : les bracelets anesthésiants n'ont qu'une utilisation de 5 Heures, mais tu disposes de trois exemplaires par Medibloc.]

Waenen s'aperçut vite que si il voulait trainer l'homme jusqu'à l'Asclepios, il lui faudrait avant tout soulever l'armoire en métal qui bloquait ce qui restait de sa jambe. Soit il essayait mais un bref examen du mobilier renversé ne laissait pas augurer d'une volonté de se mouvoir, surtout aidé seulement par les muscles d'un seul homme.

Très vite, le médecin comprit que soit il revenait plus tard et tentait de trouver de nouveaux rescapés, soit il s'attelait maintenant à l'amputation de la jambe de l'officier des communications.

Sauver cet homme et risquer la vie d'autres qui nécessitaient peut être des soins plus urgents ... Ou le laisser ici, endormi et revenir d'ici une paire d'heures au grand maximum.

Je n'aurais pas aimé être à la place de ce médecin.

HRP : Une armoire ? Mais merde ! XD
- Si je me suis retrouvé dans le lac avec mon MechA, c'est qu'en essayant de secourir les pilotes et autres avant l'écrasement, c'est que l'appareil c'est cassé en deux (oui oui, comme le Titanic ! Ou du moins c'est basé sur cette idée que j'ai fait mon RP...)


Les éclats de métal pleuvent. Un adulte m'a pris par la taille et m'a jeté sur son épaule. Je me débats brièvement, puis suis paralysé par la peur. Papa ! Mama !

L'image de cet homme coincé sous cette armoire raviva des souvenirs douloureux. Toutefois, je brisais leur emprise sur moi rapidement. Pas le temps de se morfondre sur des souvenirs vieux de plus d'une décennie !

Il n'étais pas dans mes habitudes d'abandonner un patient ; il n'était pas non plus dans mes habitude d'amputer alors qu'il y avait une autre possibilité. Il y avait un risque, par contre, que l'officier à mes pieds fasse une crise malgré les calmant pendant mon absence. Mais si je trouvais un autre survivant - le si me resta dans la poitrine, et je déglutis avec difficulté. Tant de morts... et les survivants, moi et lui en l'occurrence, perdu au milieux de nul part. - donc, si j'en trouvais un autre, il pourrait m'aider à déplacer l'armoire.

Je ramassai donc ma torche, pris dans le médibloc un paquet d'électrodes que je branchai d'une main sure sur le patient, et avec un petit appareil carré qui me permettrait d'avoir à l'oeil l'état de mon patient à distance, repris les deux sacs médibloc, traversa le couloir et m'enfonçai dans les profondeurs de l'épave.

[HRP: Je sais, il s'est manifestement cassé en deux ce vaisseau, mais ta partie a le cul enfoncé dans un marécage, ce qui donne une impression de noir total à l'intérieur. Etant aussi légèrement penché, cela va de soi. L'inclinaison est due au mecha qui retient le nez de l'appareil. Désolé d'avoir oublié ça, sincèrement.]

Sa décision faite, malgré toutes les conséquences d'ordre moral qu'elle impliquait, Waenen prit sa torche et son paquetage avant de poursuivre sa route dans l'épave.

La descente de l'escalier qu'il avait aperçut auparavant l'amena dans une pièce toute aussi noire, mais ou personne n'était en vie. Trois hommes de bord gisaient au sol, manifestement la nuque brisée. Leurs corps avaient dû rebondir un peu partout dans l'habitacle. Un bref examen de la scène persuada le médecin qu'ils devaient avoir sécurisé les survivants avant de retourner s'arnacher sur les sièges de cet habitacle. L'entrée dans l'atmosphère dû se faire avant qu'ils aient atteints les sièges susnommés.

Une porte au fond, qu'il entreprit d'ouvrir, les systèmes de secours en énergie semblant marcher à partir de là. Une fois la porte ouverte, il fut ébloui par la lumière des néons de la pièce, distinguant vaguement des formes humaines au fond.

Puis, un bruit caractéristique. Le tir d'un pistolet gunschock, qui le toucha en plein thorax et l'envoya bouler dans la pièce d'où il venait, tout ce qu'il entendit fut un :

- Merde ! C'était pas lui !

Quelques temps plus tard, il revint à lui. Il reconnut un des hommes qu'il avait aidé à mettre dans le transport. Petit, trapu et barbu, un militaire qui faisait partie de ses patients réguliers.

- Ca va Monsieur Hetteryn ? Je suis désolé !

HRP : Pas grave, je voulais juste pas ré-improviser une raison pour m'avoir retrouvé dans le lac Echo. Le militaire, un de mes patients réguliers ? Comment ça ?

Je heurtai le sol durement. De l'adulte qui m'avait pris au passsage, aucune trace. La secousse avait dû ébranler le Nufan en entier, mais tout ce que je ressentie fut l'adulte qui me portait perde pieds, et l'air dans mes cheveux alors que je fendais les airs. Jusqu'à ce que le mur m'arrête. Je me mis à pleurer. « Maman... Papa...»

- Ah merde... grommelai-je, tout confus par le choc. Quel accueil...

Puis ça me frappa comme un coup de poing. Des survivants ! ... Puis la douleur dans ma poitrine se manifesta.

- Des gunshocks ! fut la plainte que je lâchai.

Je ne vis pas le regard que mes interlocuteurs échangeait. Peu importait. Le temps pressait. Je saisi la main tendu par le petit trapu, et me relevai. J'embrassai la salle d'un regard. Que vois-je ?

Je sélectionnai deux hommes en bon état, prenant bien soin de ne pas choisir d'officiers, et, après un coup d'oeil au moniteur de l'homme à l'armoire, leur ordonna de monter à la salle des officiers, et de se préparer à bouger l'armoire à mon arrivé. Car un médecin avait tout autorité, ou presque, en situation de crise.

- Qui vous commande ? Combien êtes-vous de survivants ? Y a-t-il des blessés ? Je posais mes questions à celui qui, présumai-je, m'avait tirer dessus - le petit trapu -, à un rythme rapide, voulant être au fait de toute la situation.

Une pause. Un détail me revenait.

- Je n'étais pas qui ?

Maintenant qu'il avait réussit à se relever, Waenen pouvait voir une vingtaine de personnes qui subsistaient dans le vaisseau. Quatre familles de quatre personnes chacune et quatre militaires avaient réussis à se retrancher ici, cloisonnés dans une salle de transport de fret. Les deux hommes que le médecin avait voulus envoyer au chevet de l'officier des communications se regardaient encore, mais n'avait pas quittés la salle. Un air apeuré et une atmosphère d'angoisse régnait dans cet endroit.

- Vous demandez qui ?

Répondit l'homme qui lui avait tiré dessus en fermant la porte de la salle et se plaçant devant pour empêcher le médecin de partir.

- Je ne sais pas où vous étiez, mais il il y a quelque chose ou quelqu'un ... Je ne sais pas trop. Mais toujours est-il qu'on était encore trente y'a moins de deux heures. Alors je ne vous conseille pas de repartir.

Le moniteur qui mesurait l'état de l'officier des communications s'emballa, en écho à un grand cri venant du carré. Le militaire y enchérit :

- Et encore un ... Merde.

N'en pouvant plus, je saisis l'homme qui me bloquait la voie par le col et le plaquait sur la porte désormais fermée.

- Laissez-moi mettre les choses aux clair, monsieur le militaire, dis-je avec hargne, et tout le monde dans la salle pu voir combien je méprisais sa lâcheté, à lui et à ses compagnon. Nous sommes sur Esperanza, certainement à des kilomètres de la base la plus proche, perdu au milieu de nulle part, entouré de créatures inconnus.
» Ces familles, continuai-je en englobant la salle, sont sous votre protection (et là encore, tout le monde pu y déceler le mépris à peine voilé). Et voilà que, au lieu de les protégés, vous vous faites leurs geôliers, Mais voilà, ce n'est pas en restant ici que vous allez faire votre boulot.
» Maintenant, je pend en charge l'évacuation. Vous deux, fis-je en pointant encore une fois les deux hommes, allez venir m'aider à sauver votre collègue... »

Et à ce moment je réalisai que ledit collègue était mort. Je poussai un soupir, toute colère envolé, n'ayant plus lieu d'avoir cours alors que je n'avais pas réalisé mon but : sauver une vie. Ma poigne se relâcha, et je pris conscience que si j'avais pu maintenir l'homme contre la porte, c'était seulement parce que mon geste l'avais surpris.

- Votre obstination vient de coûter la vie à un homme. À un homme que j'aurais pu sauver. Reprenez-vous, vous êtes des militaires. Des hommes entrainés pour répondre à ce genre de situation.
» Qui est votre chef ? » répétai-je, regardant tour à tour chacun des militaires.

Le médecin se reçut un grand coup de poing dans la mâchoire de la part de son prisonnier. Il fut rattrapé par deux autres militaires, manifestement tout le monde semblait approuver cela.

- Avant de m'insulter, vous auriez pu avoir la politesse de me laisser finir mon exposé monsieur l'humaniste. Et c'est moi le chef : Lieutenant Charles "Exocet" Garfield du 24° Franc-Tireurs.

Waenen fut assis sur une chaise et encadré par les deux militaires qui l'y avaient amené. L'assistance était focalisée sur la discussion musclée qui se déroulait. Néanmoins, une adolescente dit à l'intention du médecin :

- Ecoutez les monsieur ! Je vous en prie, ils ont leur raison !

- Tais toi Ellyn.

Le lieutenant s'approcha calmement du médecin, saisissant une tasse fumante sur une caisse près d'eux. Il la tendit pour que son interlocuteur s'en saisisse. Une bonne soupe bien chaude, rien de mieux pour quelqu'un qui n'avait surement pas mangé depuis bien longtemps.

- Vous avez raison sur un seul point Doc'. Non, deux points en fait : Premièrement nous sommes sur Esperanza, perdus à des centaines de kilomètres du seul signal de détresse qu'on ai réussit à capter. Deuxièmement, ces gens sont sous ma protection. Quand à votre prise en charge de l'évacuation je vous le demande très sincèrement et sans moquerie : Qu'y connaissez-vous en survie en milieu hostile, quand on est pourchassés par un monstre dont le passe-temps est d'écorcher le visage de ses proies avant de leur ôter le cerveau ?

Le militaire regardait toujours Waenen. Il n'avait pas beaucoup d'expérience de cette forme de survie, mais était entraîné pour y réagir.

- On ne pouvait rien faire pour ce type sans toubib. Il est mort certes, mais vous devez être protégés car vous êtes important pour nous tous. Il y a un signal d'une base, au Nord-Ouest de notre position à une distance estimée de 500 kilomètres dans la jungle. Nous n'avons pas encore fouillé le reste du vaisseau pour savoir si il y avait d'autres survivants. Mais la priorité, c'est de rester groupés et unis. N'êtes vous pas d'accord ?

La mâchoire m'élançait. Le lieutenant, ce Charles, n'y était pas allé de main morte. Je vérifiais du bout de la langue qu'aucune dent ne manquait à l'appel avant de reprendre la conversation.

- En survie en milieu hostile ? Surement autant que vous. Pour ce qui est de commander par contre :je n'y connais rien.

Je pris une gorgé de la soupe, et tandis que la chaleur me brulait le palais, la soif qui était restée en arrière-plan jusque là m'envahis. Je bu goulument, puis repris la parole.

- Je ne connais pas l'état des provision. Je ne connais pas les plans du vaisseau, je ne connais pas l'état matériel des équipements. Mais je sais deux choses : de un, j'ai un MechA Asclépios qui m'attend dehors ;de deux, si on reste ici, on est pas mieux que mort. Vous êtes en charge, lieutenant, repris-je, et tout le monde pu voir que, malgré toutes mes compétences, une fois la situation d'urgence passé, je devenais comme chacun d'eux : incapable de prendre tout en charge. Alors, que comptez-vous faire ?

Je leur avais pardonné. Je n'avais jamais été en colère contre eux, me dis-je enfin. J'avais été en colère contre moi-même, contre mon échec. Ne restai plus qu'à ne pas le répéter.

- Bien ... Heureux de voir que vous avez repris vos esprits.

Répondit le Lieutenant avec un calme et un soulagement qui semblait se répartir entre tout le monde ici présent.

- Toubib, vous avez certainement et avant tout besoin de reprendre des forces. Mrs. Grant, veuillez mettre un couvert de plus pour notre médecin.

Une femme d'une quarantaine d'années s'avança vers le médecin avec un chiffon humide à la main et débarbouilla avec douceur le visage de Waenen. Puis elle lui prit le bras et l'amena dans un endroit où les caisses d'approvisionnement avaient étés sommairement aménagées en une sorte de refuge fortifié ou on préparait un repas frugal. Tout le monde semblait maintenant converger vers ici. Le lieutenant reprit une fois qu'ils furent tous "attablés".

- Nous avons pas mal de stocks de nourriture, mais avant de pouvoir sortir il faut qu'on s'occupe de ... cette chose. Sinon le temps qu'on sorte et qu'on fasse les différents voyages pour la nourriture, beaucoup mourront. Quand au voyage, je ne sais même pas encore à quoi ressemble l'extérieur. Vous l'avez vu, vous doc' ?

- Oui, je l'ai vu, répondis-je dans un soupir, le regard vague. De la jungle, à perte de vue. De la forêt comme il n'y en avait pas sur la Vieille Terre. Les arbres atteignent des hauteurs immenses. La frégate s'est écrasée dans ce qu'on pourrait appeler une clairière. Il y a un lac d'à peu près... je ne sais pas. je devais être à 500 mètres du rivage quand j'ai repris conscience. Je n'ai pas prêté attention au reste.
» Vous avez vu à quoi la bête ressemble ? Elle est venue dans cette salle ? »

- 500 mètres de lac ? On semble avoir pied ou pas ?

Demanda un homme habillé en civil, qui tenait son dernier né de quelques mois dans ses bras. Manifestement, tout le monde pouvait prendre la parole quand il sentait qu'il le pouvait. Une véritable assemblée démocratique en somme mais avec un président disposant d'un fusil d'assaut. Ce dernier d'ailleurs entreprit de répondre au médecin.

- La créature n'est pas venue dans cette salle car nous avons condamnés les accès. Mais en effet nous l'avons déjà vue, très rapidement mais assez pour se rendre compte qu'il avait six bras, avec une dague à chaque. Et quatre jambes. Très agile, pas très grand mais déterminé et tenace.

HRP : Vu qu'on a déterminer très clairement (ou du moins il me semble) que je ne suis pas la figure d'autorité, je m'attends à ce que ce soit le lieutenant qui prenne l'initiative.



Une véritable démocratie... Comme c'était utile perdu au milieu de la jungle.

- J'ai dis que j'étais à 500 mètres du rivage. Et oui, avec mon MechA, il en a pas fallu longtemps pour que je prenne pied, répondis-je quelque peu exaspéré. À quoi bon parler si on entendait que la moitié de ce que je disais ?
» Je sais me servir d'une arme, continuai-je, parlant au lieutenant. Et j'ai du matériel de médecine dans cockpit. Je suppose que vous n'avez pas de blessés grave ici... ? fis-je en regardant les réfugiés.

- Non, heureusement d'ailleurs.

Répondit le gradé d'un air cynique, après un soupir il afficha un sourire sans joie. Les lèvres pincées il reprit :

- Cette créature mutile, mais prend soin de tuer ses proies. Dans notre situation on peut presque y voir une sorte de politesse de sa part. Je réflêchissais déjà à une solution pour l'attaquer et je crois que vous venez de m'en donner une. Disposez-vous de capsules d'anesthésiant ?

HRP : Désolé du retard.


- Oui, il devrait en rester dans le sac qui m'accompagnait, plus celles restées derrière moi répondis-je, soulagé qu'enfin une action allait être entreprise.
» Que comptez-vous faire ?